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LES SÉANCES PHANTOM

Inscrits sur les scènes de l’art contemporain et du cinéma émergent, les films qui composent Les Séances Phantom bousculent le vocabulaire et déplacent les frontières du cinéma documentaire.

Ce programme récurrent – au MK2 Beaubourg à Paris, à l’Espace Khiasma aux Lilas et dans des cinémas et lieux intermédiaire en région – est l’occasion de donner une visibilité, au-delà des festivals et des biennales, à ces nouvelles écritures qui placent la voix au cœur d’un cinéma de l’inconscient collectif. Chaque projection est suivie d’un échange avec les réalisateurs, modéré par Olivier Marboeuf.

Programme

SAMEDI 20 ET 27 SEPTEMBRE À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

HISTOIRE DE L’OMBRE (HISTOIRE DE FRANCE)
de Alex Pou
Histoire de l’ombre (histoire de France) est l’histoire de deux individus, qui quittent un endroit indéterminé (La France ?), pour un voyage à pied, errant vers l’inconnu. De rêves en cauchemars, ils finiront par découvrir des mondes nouveaux, des mondes qu’ils ne soupçonnaient pas.
→ 103 min, France, 2014

JEUDI 19 JUIN À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

HISTOIRE DE L’OMBRE (HISTOIRE DE FRANCE)
de Alex Pou
Histoire de l’ombre (histoire de France) est l’histoire de deux individus, qui quittent un endroit indéterminé (La France ?), pour un voyage à pied, errant vers l’inconnu. De rêves en cauchemars, ils finiront par découvrir des mondes nouveaux, des mondes qu’ils ne soupçonnaient pas.
→ 103 min, France, 2014

JEUDI 22 MAI 2014 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

E MUET
de Corine Shawi
La première vraie histoire d’amour de Nanou vient de s’achever brusquement. Après maintes relations frivoles, Rajwa s’achemine vers une vie de couple rangée.
→ 52 min, France / Liban; 2013

JEUDI 10 AVRIL À 20H30 AU MAGIC CINÉMA DE BOBIGNY

HISTOIRE DE L’OMBRE (HISTOIRE DE FRANCE)
de Alex Pou
Histoire de l’ombre (histoire de France) est l’histoire de deux individus, qui quittent un endroit indéterminé (La France ?), pour un voyage à pied, errant vers l’inconnu. De rêves en cauchemars, ils finiront par découvrir des mondes nouveaux, des mondes qu’ils ne soupçonnaient pas.
→ 103 min, France, 2014

SAMEDI 5 AVRIL 2014 À 11H05 AU MK2 BEAUBOURG

IN SEARCH OF UIQ
de Silvia Maglioni et Graeme Thomson
In Search of UIQ développe l’histoire du scénario perdu d’un film de science-fiction de Félix Guattari, Un Amour d’IUQ.
→ 72 min, France, Grande-Bretagne, Italie, 2013

JEUDI 3 AVRIL 2014 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

YOUGOSLAVIE, COMMENT L’IDÉOLOGIE A MÛ NOTRE CORPS COLLECTIF
de Marta Popivoda
Le film aborde la question de comment l’idéologie se met en scène à travers des performances de masse dans l’espace public. L’auteur a rassemblé et analysé du matériel filmique yougoslave allant de la période de 1945 à 2000, ciblant les performances officielles de l’État (actions pour le travail des jeunes, défilés du 1er mai, célébrations de la journée de la jeunesse, etc), aussi bien que des manifestations d’opposition (1968, manifestations étudiantes et populaires des années 90, révolution du 5 octobre, etc.). Utilisant ces images, le film montre comment l’idéologie communiste s’est épuisée au fur et à mesure que les relations entre l’idéologie, le peuple et l’état changeaient.
→ 62 min, Allemagne / Serbie / France, 2013

SAMEDI 29 MARS 2014 À 11H05 AU MK2 BEAUBOURG

IN SEARCH OF UIQ
de Silvia Maglioni et Graeme Thomson
In Search of UIQ développe l’histoire du scénario perdu d’un film de science-fiction de Félix Guattari, Un Amour d’IUQ.
→ 72 min, France, Grande-Bretagne, Italie, 2013

JEUDI 27 FÉVRIER 2014 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

THE UGLY ONE
de Eric Baudelaire
En hiver, sur une plage de Beyrouth couverte de détritus crachés par la mer, Lili et Michel se rencontrent… – ou se retrouvent ? Couple improbable entre un passé et un futur qui s’intervertissent, ils sont en quête d’un souvenir incertain : celui d’un acte terroriste, d’une explosion et de la disparition d’une enfant, Elena. La voix grave d’un narrateur japonais complique cette mémoire brouillée avec l’évocation de son propre passé dans un Beyrouth qui pleure, et ses 27 années engagé aux côtés des Palestiniens en tant que membre d’un groupuscule clandestin, l’Armée Rouge Japonaise. Le destin de Michel et Lili semble prisonnier de l’énigme qu’a ainsi créé pour eux celui dont les révélations rythment leur relation et qui s’avère être le scénariste légendaire de la Nouvelle Vague japonaise, Masao Adachi. Tourné en à peine 14 jours à Beyrouth début 2013, grâce à l’Audi talents award que lui a décerné à la FIAC le jury Art contemporain 2012 (Jennifer Flay, Emma Lavigne, Eric Mercier et Arabelle Reille), The Ugly One est une course folle, à l’image de son auteur, artiste de l’action, créateur infatigable, qui aura signé pas moins de deux long-métrages cette année…
A l’origine de The Ugly One, un protocole artistique haletant : le tournage s’édifiant sur le vif au gré des éléments du script envoyés chaque jour par Masao Adachi, lui-même, assigné à résidence, depuis son passé terroriste, au Japon. Mais pas question ici de littéralité… Reprenant à son compte l’adage de François Truffaut – tourner contre le scénario, monter contre le tournage -, Eric Baudelaire s’est tout au long du tournage émancipé des instructions du scénariste, créant dans cette tension un film-rencontre entre deux générations, entre histoire d’amour et récit politique, entre documentaire et fiction, interrogeant la question du regret et la notion d’engagement.
→ 101 min, 2013

JEUDI 20 FÉVRIER 2014 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

L’ANABASE DE MAY ET FUSAKO SHIGENOBU, MASAO ADACHI ET 27 ANNÉES SANS IMAGES
de Eric Baudelaire
Qui sont May et Fusako Shigenobu ? Fusako, leader d’un groupuscule d’extrême gauche, l’Armée Rouge Japonaise impliquée dans de nombreuses opérations terroristes, s’est cachée pendant près de trente ans à Beyrouth. May, sa fille, née au Liban, n’a découvert le Japon qu’à 27 ans, après l’arrestation de sa mère en 2000. Masao Adachi ? Scénariste, cinéaste radical et activiste japonais engagé auprès des luttes armées et de la cause palestinienne, reclus lui aussi au Liban avant son renvoi dans son pays. Par ailleurs, initiateur d’une « théorie du paysage », le fukeiron : en filmant le paysage, celui-ci dévoilerait les structures d’oppression qui le fondent et qu’il perpétue. Anabase ? C’est le nom donné depuis Xénophon au retour, difficile voire erratique, vers chez soi. C’est cette histoire complexe, sombre, toujours en suspens, qu’Éric Baudelaire, artiste réputé pour se servir de la photographie afin d’interroger la mise en scène de la réalité, a choisi d’évoquer en usant du format documentaire. Tournées en Super 8, et comme dans la veine du fukeiron, des vues de Tokyo et de Beyrouth aujourd’hui se mêlent à quelques images d’archives, de télévision, à des extraits de films, pour dérouler le décor sur lequel les voix de May et d’Adachi vont faire remonter leur mémoire. Il y est question de vie quotidienne, d’être une petite fille dans la clandestinité, d’exil, de politique, de cinéma, et de leurs rapports fascinés. Pas une enquête, une anamnèse morcelée.
Jean-Pierre Rehm (catalogue du FID Marseille)
→ 66 min, 2011

JEUDI 23 JANVIER 2014 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

FIROZABAD
de François Daireaux
Firozabad est une ville ouvrière située au nord de l’Inde dont l’activité principale est, depuis plusieurs siècles, la production verrière et en particulier celle de bracelets de verre, « bangles » dont se parent les femmes indiennes. Ceux-ci sont quotidiennement produits par millions dans les centaines de verreries disséminées dans toute la ville. François Daireaux a pendant de nombreux mois arpenté cette cité où la quasi totalité des 600 000 habitants travaillent le verre dans des conditions souvent extrêmement pénibles. Il livre un film hypnotique où sa caméra s’insinue au cœur du ballet incessant des ouvriers, dans un réel violent et sensuel à la fois.
→ 64min, France, 2013

JEUDI 19 DÉCEMBRE 2013 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

SÉANCE HERMAN ASSELBERGHS
SPEECH ACT (29’, 2011, Belgique)
À travers un monologue intérieur qui prend la forme d’un cours d’études cinématographiques, le film aborde une diversité de sujets qui dépassent le domaine du cinéma.

DEAR STEEVE (45’, 2010, Belgique)
L’acte de rendre visible l’intériorité d’un nouveau MacBook Pro par son démontage, révèle la matérialité irréductible de la machine qui joue un rôle essentiel dans le monde du labeur « immatériel ».

JEUDI 21 NOVEMBRE 2013 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

IN SEARCH OF UIQ
de Silvia Maglioni & Graeme Thomson
In Search of UIQ développe l’histoire du scénario perdu d’un film de science-fiction de Félix Guattari, Un Amour d’IUQ. Cette œuvre inédite, écrite au cœur des années 80, imaginait la découverte de l’Univers Infra-Quark (UIQ), une intelligence alien informe venue d’une dimension parallèle qui tombait amoureuse d’un de ses hôtes humains, avec des conséquences catastrophiques sur la planète entière. Entre documentaire, fiction et essai, au travers du déploiement d’archives vidéo et film, de lettres et autres documents qui se mêlent dans une série de fabulations, In Search of UIQ  explore ce que le cinéma de l’infra quark guattarien aurait dû être (et pourrait encore devenir) en observant ses relations avec les transformations sociales et politiques les plus marquantes de notre époque, depuis les luttes autonomistes jusqu’à l’encodage digital de la vie.
→ 72 min, France, Grande-Bretagne, Italie, 2013

JEUDI 24 OCTOBRE 2013 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

SÉANCE COURTS-MÉTRAGES
Trois cours métrages hantés pat les phantoms de l’histoire. En présence de Mati Diop, Salomé Laloux-Bard, et Serge Amisi (comédien). Discussion animée par Arnaud Hée (critique de cinéma).
FUROR de Salomé Laloux-Bard (17’, 2012, Belgique)
Serge Amisi est comédien. L’invocation de son passé d’enfant soldat de la République Démocratique du Congo entre 1997 et 2001 se confond dans la fureur d’un jeu théâtral où la réalité devient fiction.

SOLEILS DE PRINTEMPS de Stefan Ivancic (23’, 2013, Serbie)
Fin d’été, dans la campagne serbe. Quatre garçons, cousins, amis, entre adolescence et âge adulte, s’emploient à justifier leurs vacances. Au détour de leurs bavardages, se dessine la mémoire d’un passé communiste idéalisé ou doucement raillé, face à cet occident, futur obligatoire.

BIG IN VIETNAM de Mati Diop (28’, 2010, France)
Un plateau de cinéma dressé dans une forêt aux environs de Marseille. Henriette, une réalisatrice franco-vietnamienne, tourne Les Liaisons dangereuses, assistée par son fils. Mais l’acteur principal disparaît et tout doit déjà s’arrêter alors que les fantômes du passé refont surface.

MERCREDI 20 FÉVRIER 2013 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

SPECTRES
de Sven Augustijnen
Patrice Lumumba a joué un rôle décisif dans la libération du Congo du joug colonial. Peu après, trahi par ses proches et renversé, il est sommairement exécuté au Katanga le 17 janvier 1961. Si certains des auteurs de sa mise à mort sont connus, bien des questions demeurent. Où ce massacre a-t-il eu lieu exactement ? Qui y assistait ? Pour le compte de qui ? Quels en sont les responsables ? Partant de ces points obscurs, Sven Augustijnen enquête. Pour le guider, un personnage insaisissable, le chevalier Jacques Brassinne de la Buissière, haut fonctionnaire belge, présent au Congo au moment des faits. Auteur d’une biographie de Lumumba, l’homme a consacré de nombreuses années à mener des recherches historiques sur cette période. Le cinéaste l’accompagne à la rencontre de témoins et de protagonistes. Entre vérité des faits, force de convictions de la parole des uns et duplicité possible des autres, entre Belgique et Congo, la caméra, ouvre large le champ. Elle scrute les décors, interroge les gestes et les regards, plongeant dans les zones incertaines de la vérité, dévoilant un en deçà du témoignage. Rythmé par des extraits de la Passion de Jean-Sébastien Bach, puissantes bouffées élégiaques qui renvoient au martyr Congolais, Spectres invente un mode d’investigation inédit, qui s’autorise à interroger autant l’Histoire, ses acteurs vivants et ses fantômes, que la manière de l’écrire en rendant à tous, jusqu’à l’opacité, leur corps et leur terrible nuit.
Nicolas Feodoroff
→ 102 min, 2011

MERCREDI 20 FÉVRIER 2013 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

LOS SUENOS DE DAIREAUX
de François Daireaux
Durant l’été 2010, François Daireaux quitte la France pour découvrir et faire l’expérience de la ville de Daireaux en Argentine. Pendant de longues journées, il marche dans Daireaux pour filmer la ville qui porte son nom. Pendant ses nuits à l’hôtel Daireaux, il fait de nombreux rêves.
→ 55 min, 2012

MERCREDI 20 FÉVRIER 2013 À 18H L’ENSBA

SUITE
de François Daireaux
Suite est composé d’une collection de 142 séquences de gestes de travailleurs manuels glanés par François Daireaux au cours de ses nombreux séjours en Algérie, Argentine, Bolivie, Chine, Inde, Maroc, Pakistan, Ouzbékistan.
→ 114 min, France, 2004-2013

JEUDI 14 FÉVRIER 2013 À 20H30 À L’ESPACE KHIASMA

FIRE
de François Daireaux
Fragments, gestes, textures, on retrouve dans Fire, le vocabulaire sensible de François Daireaux. Sous l’emprise du feu, la matière se transforme, les corps déploient leur agilité, les plans s’embrasent dans un art du montage qui donne au labeur quotidien la grâce d’une danse sur un tapis en fusion. Bruyante incandescence, Fire compose l’introduction au prochain film de l’artiste, dédié à la ville indienne de Firozabad.
→ 40 min, France, 2012

JEUDI 7 FÉVRIER 2013 À 20H30 AU CINÉMA KURSAAL DE BESANÇON

MY DUBAÏ LIFE
de Christian Barani
Avec ce film, Christian Barani met en scène sa plongée sensorielle dans l’univers troublant de Dubaï. Filmant comme à son habitude au plus près des corps de longues séquences envoûtantes, il dévoile derrière l’exubérante illusion de cette ville-Etat et de ses paysages, la réalité d’un monde brutal et sans loi.
→ 60 min, France, 2012

JEUDI 31 JANVIER 2013 À 20H30 AU MK2 BEAUBOURG

UN MITO ANTROPOLOGICO TELEVISIVO
de Alessandro Gagliard, Maria Helene Bertino et Dario Castelli
Un Mito antropologico televisivo réunit des images produites par une télévision locale de Catane, en Sicile, entre 1991 et 1994, période marquée par les assassinats en 1992 à Palerme des juges Falcone et Borsellino et précédant l’accession au pouvoir de Berlusconi. Un hommage à l’utopie toujours possible d’une télévision qui accéderait à l’évidence brute d’une pratique réellement populaire, à un moment où va basculer tout autrement l’action collective.
→ 56 min, Italie, 2011

JEUDI 20 DÉCEMBRE 2012 À 20H AU MK2 BEAUBOURG

VIDÉOCARTOGRAPHIES : AÏDA, PALESTINE
de Till Roeskens
Un camp de réfugiés, quelques passages de frontières, une maison entourée par un mur… à tour de rôle, les habitants du camp Aïda à Bethléem esquissent des cartes de ce qui les entoure, tout en nous livrant les récits qui animent ces géographies subjectives. Pas à pas, au fil des seuls dessins, nous découvrons le camp et ses environs, nous suivons les trajets de quelques personnes et leurs tentatives de composer avec l’état de siège sous lequel ils vivent. Un hommage à ce que l’on pourrait appeller résistance par contournement, à l’heure où la possibilité même de cette résistance semble disparaître.
→ 46 min, 2009

JEUDI 29 NOVEMBRE 2012 À 20H AU MK2 BEAUBOURG

MICHAEL BERGER, UNE HYSTÉRIE
de Thomas Fuerhapter
Thomas Fürhapter s’approprie la figure du trader criminel en réalisant un portrait de Michael Berger, récemment arrêté après cinq années de fuite. Refusant la mythification souvent liée à l’imagerie du banditisme financier, le réalisateur joue du contraste entre un récit documentaire déstructuré et une esthétique neutre, pour retracer le parcours géographique du trader. Puisqu’il semble que c’est la seule manière de saisir ce personnage.
→ 50 min, Allemagne, 2010

JEUDI 25 OCTOBRE 2012 À 20H AU MK2 BEAUBOURG

DRAGOONED
de Sandy Amerio
Face à son sentiment de déclassement et sa peur de disparaître un homme tente, par l’incantation d’un récit héroïque parallèle, de renouer avec les forces vitales et la foi qu’il a perdues. En travaillant au cœur de l’esthétique du film d’archive, notamment dans sa relecture télévisuelle, Sandy Amerio articule la possibilité d’un vertigineux retour de l’Histoire de la seconde Guerre Mondiale dans le présent. Documentaire singulier, DRAGOONED déploie une magie hypnotique, un piège émotionnel où les rituels de la fiction colonisent la réalité.
→ 45 min, France, 2012

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